LE BILAN DE BLANC

01/07/2012 07:31

 

: Le bilan de Laurent Blanc

C'est désormais officiel, Laurent Blanc quitte son poste de sélectionneur de l’équipe de France. Il laissera derrière lui un bilan très mitigé. Tour d’horizon.

 

Les points positifs

 

Les chiffres

Laurent Blanc a dirigé 27 matchs à la tête de l'équipe de France (16 victoires, 7 nuls, 4 défaites), 2.04pts/match, 59% de victoires. Il a réussi a mener une série de 23 matchs sans défaite. 23, c’est aussi le nombre de mondialistes présents à Knysna qu’il avait décidé d’écarter lors de son premier match à la tête de la sélection le 11 août 2010 (Défaite 2-1 en Norvège). Et pourtant, il quitte son poste avec zéro trophée.

 

Une image redorée

Cela devait passer par une communication efficace pour reconquérir le public français. Cela commençait mal, si on se base sur le premier match de Blanc au Stade de France le 3 septembre 2010 face à la Biélorussie (0-1) et les sifflets dans les travées pour marquer le mécontentement de tout un peuple contre sa nation. Mais aidés par un staff élargi, les Bleus ont réussi à gagner une partie des mécontents grâce à de bons résultats et des gestes simples. Applaudir le public à la fin des matchs, signer des autographes ou encore sortir une banderole de remerciements avant de partir à l’Euro (Merci ! A l’euro avec vous, pour vous). Mais l’Euro a tout gâcher.

 

La gestion réussie de l’après-Knysna

Il fallait les avoir bien accrochées… ses lunettes, pour prendre la suite de Raymond Domenech. Le parfum de Knysna respirait plus le souffre que le pot pourri. Laurent Blanc va redorer le rôle de sélectionneur et reconstruire sur les ruines d’une équipe de France laissée aux mains des insurgés. Malgré l’affaire de l’instauration des quotas, les luttes intestines au sommet de la FFF, un contrat négocié au rabais, le Cévénol s’est concentré sur les problématiques du terrain.

 

 

Les points négatifs

 

L'un des pires bilans depuis 40 ans

Si l'on exclut les matchs amicaux, Laurent Blanc est le sélectionneur qui connaît le deuxième moins bon ratio matchs joués/résultats depuis 40 ans. Il affiche un pourcentage de 50% de victoires quand Henri Michel (1984-1988) en était lui à 46,1%.

 

Il a mal commencé et mal fini

Il n’a concédé la défaite qu’à quatre reprises. Oui, deux défaites en Norvège (2-1) et la Biélorussie (0-1) pour ses débuts et deux défaites contre la Suède (0-2) et l’Espagne (0-2), le portrait est fortement entaché. Sur le Blanc, on sait que ce n’est jamais bon.

 

Contrat rempli mais…

L’objectif d’aller en quart de finale de l’Euro 2012 fixé par les instances de la Fédération a bien été rempli mais la manière a manqué. Une défaite (0-2) contre la Suède lors du troisième match fut le révélateur d’un certain malaise. La défaite en quart l’a confirmé.

 

La faillite collective et tactique

Avant l’Euro 2012, il était difficile de ne pas être enthousiaste sur le renouveau tactique de l’équipe de France. Trois victoires en matchs de préparation, on pouvait difficilement rêver mieux. Des joueurs qui sourient, heureux de jouer ensemble et de se congratuler après un but. Cela faisait longtemps. Mais patatra, sans doute épris d’un doute, le président a voulu changer son dispositif tactique en alignant une équipe résolument plus défensif contre l’Espagne. Il s’est entêté à utiliser des joueurs inneficaes comme Mexès ou Nasri, alors que d’autres comme Koscielny ou Giroud étaient prêts. Pire, il a laissé son vestiaire se déchirer sur des luttes d’ego. Un vrai drame antique qui contraste avec nos voisins italiens qui avaient tous des anti-héros et qui, finalement, sont en finale.