LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ

14/07/2012 07:53

 

Héritage du siècle des Lumières, la devise " Liberté, Egalité, Fraternité "

est invoquée pour la première fois lors de la Révolution française.

Souvent remise en cause, elle finit par s'imposer sous la IIIème République.

Elle est inscrite dans la constitution de 1958 et fait aujourd'hui partie de notre patrimoine national. 

01-022460 Unite et indivisibilite de la Republique - RMN pour Carnavalet 3 
Estampe du XVIIIème siècle, représentant 
la devise de la République française ©Rmn

 

Associées par Fénelon à la fin du XVIIème siècle, les notions de liberté,

d'égalité et de fraternité sont plus largement répandues au siècle des Lumières. 

Lors de la Révolution française, " Liberté, Egalité, Fraternité " fait partie des

nombreuses devises invoquées. Dans un discours sur l'organisation des

gardes nationales, Robespierre préconise, en décembre 1790, que les mots

"Le Peuple Français" et "Liberté, Egalité, Fraternité" soient inscrits sur les

uniformes et sur les drapeaux, mais son projet n'est pas adopté. 

A partir de 1793, les Parisiens, rapidement imités par les habitants des

autres villes, peignent sur la façade de leurs maisons les mots suivants :

"unité, indivisibilité de la République; liberté égalité ou la mort" mais ils sont

bientôt invités à effacer la dernière partie de la formule trop associée à la Terreur.

Comme beaucoup de symboles révolutionnaires, la devise tombe en désuétude

sous l'Empire. Elle réapparaît lors de la Révolution de 1848, empreinte d'une

dimension religieuse : les prêtres célèbrent le Christ-Fraternité et bénissent

les arbres de la liberté qui sont alors plantés. Lorsqu'est rédigée la constitution

de 1848, la devise " Liberté, Egalité, Fraternité " est définie comme un " principe "

de la République. 

Boudée par le Second Empire, elle finit par s'imposer sous la IIIème République.

On observe toutefois encore quelques résistances, y compris chez les partisans

de la République : la solidarité est parfois préférée à l'égalité qui implique un

nivellement social et la connotation chrétienne de la fraternité ne fait pas l'unanimité. 

La devise est réinscrite sur le fronton des édifices publics à l'occasion de la

célébration du 14 juillet 1880. Elle figure dans les constitutions de 1946 et

1958 et fait aujourd'hui partie intégrante de notre 


patrimoine national. On la trouve sur des objets de grande

diffusion comme les pièces de monnaie ou les timbres.