TOULOUSE EN FINALE

02/06/2012 22:42

 

Louis Picamoles et Toulouse ont battu Castres. (AFP)

L'orgueil du champion

 

Le Stade Toulousain est sorti vainqueur de sa demi-finale face à Castres (24-15) au terme d'un
match étouffant. Mais les Rouge et Noir ont su faire parler l'orgueil du champion.
 

 
La victoire du Stade Toulousain sur le Castres Olympique symbolise parfaitement la différence qui peut exister entre une équipe qui dispute sa dix-neuvième demi-finale d'affilée et une qui découvre ce niveau de la compétition. Sans particulièrement briller malgré un réalisme à toute épreuve, les Toulousains ont merveilleusement su gérer les temps forts des Castrais, comme leurs propres temps faibles. Et ce n'est pas rien dans un match à l'atmosphère rapidement devenue irrespirable tant les deux équipes ne parvenaient pas à se détacher.
 

Toulouse à 13

Avec l'envie de leur insouciance, les Castrais ont immédiatement fait savoir à leurs hôtes qu'ils n'étaient pas venus faire de la figuration. A coup de plaquage très appuyés et d'une pression constante de leur troisième ligne, ils ont souvent poussé le champion en titre dans ses retranchements défensifs. Face à un Stade Toulousain à la nervosité palpable, l'agression était une bonne tactique. Mais en face, il y avait du répondant. Handicapé par deux cartons jaunes successifs (Fritz, 34e et Matanavou, 36e) Toulouse a sorti les barbelés. Dusautoir a régulièrement aboyé ses consignes pour alerter ses coéquipiers. Il n'y a peut-être pas eu les grandes envolées attendues chez les Rouge et Noir, mais l'orgueil de la bête à gagner était bien présent.
 

La touche se rassure un peu

La conquête était annoncée comme la clé du match. Dans ce domaine, le Stade Toulousain a prouvé qu'il n'avait de leçon à recevoir de personne. Si la touche a encore été hésitante malgré le retour d'un Servat en grande forme et récipiendaire d'un ovation faisant trembler tout le Stadium à sa sortie, la mêlée a fait plus que tenir le choc. Et que dire de tous ses ballons gagnés au sol. Maître du turn over, Toulouse a confisqué le ballon sur tous les coups dangereux que pouvait jouer le CO. Au cours d'une seconde période où la charnière franco française (Beauxis - Doussain) avait laissé sa place à celle des antipodes (McAlister - Burgess), Toulouse a retrouvé de l'allant. Et quand la machine à plaquer (Dusautoir et Johnston) s'est mise en roue libre, le CO n'a plus entrevu de possibilité de revenir. Surtout que ses buteurs n'étaient pas en réussite (3/6 pour Bernard, ½ pour Teulet). Sans marquer d'essai, la seule ombre au tableau, Toulouse s'est qualifié au métier et à la hargne pour une nouvelle finale. Et dire que le Stade Toulousain cherche toujours son match référence..

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