COÛTER LA PEAU DU CUL

14/02/2012 14:06

[ SIGNIFICATION ]
Coûter très cher.

[ ORIGINE ] 
Quand on sait que se faire refaire les seins, ça coûte la peau des fesses, on ne peut que se demander combien ça coûte aux Brésiliennes de se faire refaire les fesses par SOS mes deux seins. Non ?

Bizarrement, voilà une expression dont la troisième variante proposée ici a un sens complètement opposé à "peau de balle" qui désigne pourtant la même chose.

Toujours est-il qu'on n'a pas de certitude quant à l'origine de cette série d'expression.
Ce qu'on peut dire à coup sûr, c'est qu'au XIXe siècle, Alphonse Allais utilisait simplement "coûter la peau" avec le même sens, prouvant ainsi qu'à cette époque, toute la peau et pas seulement celle de certaines parties du corps avait de l'importance, ce qui se comprend, et que la première attestation de la version avec les fesses ne daterait que de 1976, dans un article du Nouvel Observateur, même s'il est probable qu'elle était utilisée avant.

Parmi les trois variantes proposées, les deux premières sont postérieures (sans jeu de mot) à notre expression.
La première n'est jamais que la même mais employant un mot plus vulgaire, et la seconde est une version encore plus triviale, réservée à la gent masculine qui tient bien évidemment à cette peau-là comme à la prunelle de ses yeux.

Et à propos des yeux, cela nous amène à la dernière variante proposée, sans peau cette fois, qui date du XIXe siècle (chez Balzac, entre autres) et qui insiste à juste titre sur l'importance que tout-un-chacun donne à ses yeux, mais avec une formulation bizarre ("coûter les yeux" aurait suffit) qui s'explique peut-être à la fois par une volonté de renforcement ("oui, c'est bien les yeux de ma tête qui valent très cher !") et par l'existence de locutions comme "arracher les yeux de la tête" ou "faire sortir les yeux de la tête".