LE FAR WEST

03/04/2012 21:20

 

L’Ouest américain, parfois appelé Far West, est une région située à l’ouest des États-Unis. Sa définition a évolué avec le temps, puisque la population a colonisé les terres intérieures en se dirigeant vers l’océan Pacifique. La colonisation est régulièrement appelée la conquête de l’Ouest.

Le Far West est une région où se développe une société originale, où se croisent des individus d’origines et d’horizon très différents.

 

Apaches (Amérique)

Les Apaches sont un ensemble de tribus indiennes d’Amérique du Nord vivant dans le sud-ouest des États-Unis et partageant la même langue. Les Navajos parlent une langue très proche.

Nomades et chasseurs, farouches guerriers attaquant les peuples cultivateurs et s’opposant plus tard aux colons espagnols, puis aux Mexicains et aux Américains, ils furent finalement vaincus et décimés par ces derniers à la fin du XIXe siècle et leurs quelques descendants vivent aujourd’hui dans des réserves.

Lorsqu’ils dansaient, les Apaches revêtaient des costumes symbolisant les Esprits de la montagne. Ils guérissaient les malades en éloignant le mauvais sort. Ils se paraient de peintures corporelles, de jupes, de masques aux couleurs sombres. Les Apaches reconnaissaient de nombreux hôtes surnaturels mais croyaient en une divinité suprême nommée YASUN.

Leurs chefs les plus célèbres étaient Cochise et Geronimo.

Les Apaches et les Espagnols

Dans les mémoires de l’expédition du conquistador Francisco Vásquez de Coronado (XVIe siècle), on trouve une description des Apaches : « Ces Indiens tirent leur subsistance du bison car ils ne cultivent pas le maïs. Avec sa peau, ils font leurs maisons ; avec sa peau, ils s’habillent, se chaussent et tressent des cordes. Ils se servent de sa toison en guise de laine. Avec ses tendons, ils font du fil qui leur sert à coudre leurs vêtements et leurs tentes [...] »

Durant la première moitié du XVIIIe siècle, les pionniers espagnols essaient d’étendre leur territoire au nord, mais sont empêchés par les tribus Tohono O’odham et apache. Mexico ordonne que l’on extermine ces derniers dès 1784 : il s’agit de massacrer tout Apache de plus de sept ans. Le gouverneur Juan de Bautista œuvre pour rapprocher les Commanches et les Utes, afin de détourner leur force contre les Apaches. Il distribue à chaque guerrier commanche une carte sur laquelle il pourra noter chaque Apache tué.

La déportation dans les réserves

En 1872, après avoir résisté à l’envahisseur, un traité de paix est signé entre Tom Jeffords (Broussard remarquable qui devint en 1870, au cours d’une cérémonie sacreé, le Frère de sang du chef Cochise), le chef Cochise et le général Olivier O.Howard.

Suite au traité de paix, 2 500 Apaches sont déportés dans la réserve Chiricahua (8 000 Km² au cœur du pays apache).

1 500 Apaches (l’autre millier ayant "disparu") seront à nouveau déportés en 1876 dans la réserve de San Carlos.

Parmi ces déportés, Tahza, chef héréditaire de clan, fils ainé du chef Cochise et père de Niño Cochise, s’arrange pour que son propre clan de 38 personnes disparaisse en route.

Parmi ces personnes se trouve Nod-Ah-Sti, sa femme (surnommée affectueusement Niome par Thomas Jefford), Niño Cochise son fils et Dee-O-Deet le chamane. Ils ne figurèrent jamais plus sur les registre d’une réserve. Ils ne furent donc pas non plus tatoués. Ils se surnommèrent les "sans nom".

Thaza mourut deux mois plus tard d’une pneumonie alors qu’il se rendait à Washington pour un entretien avec le président Grant. Lorsque la nouvelle parvint à la réserve de San Carlos, Naiche, le plus jeune des fils de Cochise s’enfuit pour prendre le sentier de la guerre. Ce fut le début des "guerres de Géronimo" qui ne devait prendre fin qu’en septembre 1886.

Le reste des "sans noms" dont le chef était désormais Niño Cochise vivèrent cachés mais libres pendant plus de 40 ans dans les montagnes du Sonora dans un lieu qui s’appelait Pa-Gotzin-Kay !!![3]

Le mythe Apache

Leur réputation de bravoure et de violence a inspiré de nombreux films, et on a donné leur nom aux jeunes voyous de Paris du début du XXe siècle, à un modèle d’hélicoptère de combat, etc. (voir Apache). Les Apaches sont avant tout des guerriers nomades, placés sous la direction d’un chef ; la plupart vit dans des huttes construites par les femmes à l’aide de perches en saule reliées avec des fibres tirées du yucca. Elles sont recouvertes de buissons ou de chaume en été, de peaux en hiver. Les Apaches portent un vêtement en cuir, des mocassins hauts, des bijoux et parfois des plumes d’aigle.

sources wikipedia

 

 

Cheyennes

 

Les Cheyennes sont une nation amérindienne des Grandes Plaines, proches alliés des Arapahos et généralement alliés des Lakotas (Sioux). Ils sont l’une des plus célèbres et importantes tribus des Plaines. Dans leur langue maternelle, ils se nomment « Tsitsistas ». La nation Cheyenne est composée de l’union de deux tribus, les Tsitsistas et les Sotaae’o. Elle incluait dix bandes, dont les territoires s’étendaient sur l’ensemble des Grandes Plaines, du sud du Colorado aux Black Hills dans le Dakota du Sud. Au début du XIXe siècle, la tribu s’est séparée en deux groupes : celui du sud restant près du fleuve Platte et celui du nord vivant près des Black Hills à proximité des tribus Lakotas.

Les Cheyennes du Montana et de l’Oklahoma parlaient tous deux la langue cheyenne, avec seulement quelques éléments de vocabulaire différenciant les deux groupes. La langue cheyenne est une langue tonale faisant partie du grand groupe des langues algonquiennes.

En 400 ans, les Cheyennes ont dû s’adapter à quatre modes de vie différents. Premièrement, ils vivaient dans les régions boisées de l’est et étaient un peuple sédentaire et agriculteur, plantant du maïs, des haricots et du riz sauvage. Ensuite ils vécurent dans les actuels Minnesota et Dakota du Sud, où ils continuèrent à cultiver et commencèrent à chasser le bison des Grandes Plaines. Lors de la troisième époque, les Cheyennes abandonnèrent leur style de vie sédentaire et cultivateur pour devenir une tribu des plaines à part entière. La dernière phase est celle de la réserve.

Les guerres indiennes

Lors des Guerres indiennes, les Cheyennes furent les victimes du Massacre de Sand Creek pendant lequel la milice du Colorado tua 150 Cheyennes, dont au moins 50 civils. Tôt le matin du 27 novembre 1868 commença la Bataille de Washita River lorsque le lieutenant-colonel de l’Armée des États-Unis George Armstrong Custer mena la 7ème de cavalerie dans l’attaque d’une bande de Cheyennes coupables de raids dirigés par le chef Black Kettle. 148 Cheyennes furent tués, dont environ 20 femmes et enfants. Les Cheyennes du Nord, et quelques Cheyennes du Sud participèrent à la Bataille de Little Bighorn (25 juin 1876). Avec les Lakotas et une petite bande d’Arapahos, ils annihilèrent George Armstrong Custer et son contingent près de la rivière Little Bighorn. On estime la population du campement des Cheyennes, Lakotas et Arapahos près du lieu de la bataille à environ 10 000 ; ce qui en ferait le plus grand rassemblement amérindien en Amérique du Nord avant la généralisation des réserves.

Après la bataille de Little Bighorn, les tentatives de l’armée étatsunienne de capturer les Cheyennes s’intensifièrent. Un groupe de 972 Cheyennes fut déporté dans les Territoires Indiens de l’Oklahoma en 1877. Là-bas, Les conditions de vie étaient terribles, les Cheyennes du Nord n’étant pas habitués au climat, et bientôt beaucoup furent atteints de malaria. En 1878, les deux principaux chefs, Little Wolf et Morning Star (Dull Knife), réclamèrent la libération des Cheyennes afin qu’il puissent retourner vers le nord. La même année, un groupe d’environ 350 Cheyennes quitta les Territoires Indiens en direction du nord, mené par ces deux chefs. Les soldats de l’armée et des volontaires civils, dont on estime le nombre total à 13 000, furent rapidement à leur poursuite. La bande se sépara rapidement en deux groupes. Le groupe mené par Little Wolf retourna dans le Montana. La bande de Morning Star fut capturée et escortée à Fort Robinson, au Nebraska, où elle fut séquestrée. On leur ordonna de retourner en Oklahoma, ce qu’ils refusèrent promptement et fermement. Les conditions devinrent de plus en plus difficiles à la fin de l’année 1878, et bientôt les Cheyennes furent confinés dans leurs quartiers, sans nourriture, ni eau, ni chauffage.

En janvier 1879, Morning Star et ses compagnons s’évadèrent de Fort Robinson. La plupart furent abattus en s’enfuyant du fort. On estime à 50 le nombre de rescapés, qui rejoignirent les autres Cheyennes du Nord dans le Montana. Grâce à leur détermination et à leur sacrifice, les Cheyennes du Nord ont gagné le droit de demeurer dans le nord près des Black Hills. En 1884, par ordre de l’exécutif, une réserve destinée aux Cheyennes du Nord fut établie dans le sud-est du Montana. Cette réserve fut étendue en 1890, pour s’étendre de la réserve crow à l’ouest à la Tongue River à l’est.

 

 

 

Davy Crockett

David Crockett (David de Crocketagne, né le 17 août 1786 dans le comté de Greene - mort le 6 mars 1836 au siège de Fort-Alamo). Représentant de l’État du Tennessee dont il était natif, il est devenu un héros populaire de l’histoire des États-Unis. Il est souvent appelé Davy Crockett.

Né dans le Tennessee le 17 août 1786 dans le comté de Greene, sur les rives de la Nolichucky River et descendant de Huguenots français, il est le cinquième enfant d’une fratrie de neuf, et n’a pas reçu une éducation élaborée.

Veuf de Polly (1788-1815) qui a donné naissance à trois enfants, il se remarie en 1815 avec Elizabeth Patton et a quatre enfants avec elle. Il était franc-maçon .

Carrière politique

Le 24 septembre 1813, il sert dans le Second Regiment of Tennesse Volunteer Mounted Riflemen pendant 91 jours et participe à la campagne contre les Indiens Creek sous les ordres du futur président Andrew Jackson.

De 1821 à 1835, il est plusieurs fois élu représentant du Tennessee au Congrès. Il y soutient les pionniers installés illégalement sur des terres de l’Ouest sans en avoir formellement la propriété. Il s’oppose au président Jackson sur l’Indian Removal Act. Son opposition à Jackson est la cause de son échec à l’élection de 1830, mais Crockett est réélu en 1832.

En 1834, il publie un livre : A Narrative of the Life of David Crockett. En 1835, il est à nouveau défait à l’élection.

La Révolution texane

Il s’engage peu après cette défaite électorale dans la Révolution texane au Mexique. Le 14 janvier 1836, il prête serment avec 65 hommes d’aider le gouvernement provisoire du Texas. Chaque homme reçoit la promesse d’une récompense de 4 605 acres (19 km²) de terre.

Il prend part à la défense d’Alamo (23 février - 6 mars 1836) et se voit confier la garde de la palissade sud. La légende a retenu qu’il aurait disparu en effectuant une sortie ; le journal de Jose Enrique de la Pena affirme qu’il a été fait prisonnier par le général mexicain Manuel Fernandez Castrillon et qu’il a été exécuté sommairement avec une douzaine d’hommes sur l’ordre du président Antonio López de Santa Anna.

En 1838, Robert P. Crockett vient au Texas réclamer les terres promises à son père.

La légende

Depuis 1909, de nombreux films de cinéma et séries télévisées ont raconté la vie de Davy Crockett, dont un feuilleton en cinq épisodes de la Walt Disney Company en 1954. Crockett a été incarné, entre autres, par John Wayne dans le premier film qu’il a réalisé Alamo, en 1960.

En 1956, Disneyland proposa, dans la section du parc baptisée Frontierland, un petit musée sur le personnage. Des figurines en cire tailles réelles de Fess Parker et Buddy Ebsen, les acteurs incarnant les héros de la série produite par Walt Disney Pictures, étaient présentées dans un décor d’Alamo. Le musée ferma rapidement mais les mannequins de cire furent déplacés sur la Tom Sawyer Island située à proximité et furent visibles plusieurs décennies.

 

 

Siège de Fort-Alamo

Le siège de Fort-Alamo (février à mars 1836) est l’événement majeur de la guerre d’indépendance de la République du Texas et un symbole de la résistance désespérée, ainsi qu’un grand moment dans l’expansion des États-Unis au 19ème siècle.

Sujet de plusieurs films plus ou moins près de la réalité historique, le siège de Fort Alamo est un événement historique majeur au Texas. En 1836, à peine 200 volontaires dont le légendaire David Crockett se retranchèrent dans le fort et décidèrent de résister jusqu’à la mort à l’Armée Mexicaine commandée par le général Santa Anna et forte de plusieurs milliers d’hommes. Le siège, qui dura 13 jours jusqu’à l’assaut du 6 mars, a retardé et affaibli considérablement l’armée mexicaine (environ 600 soldats mexicains tués et blessés) qui perdit le Texas quelques semaines plus tard...

Déjà au temps de la colonie espagnole les États-Unis cherchaient à annexer le Texas par la voie du peuplement par des citoyens américains. L’indépendance du Mexique date de 1821. Après un essai d’Empire la République est proclamée en 1823. Au temps des événements du Texas le Mexique est alors sous les présidences de Miguel Barragan (du 28 janvier 1835 au 1er mars 1836) et de José Justo Corro (du 2 mars 1836 au 18 avril 1837). En 1836 le Texas est une province mexicaine où depuis plusieurs années, un grand nombre de colons provenant des États-unis s’étaient établis (ils formaient 85% de la population). Ces colons la plupart du temps ignoraient les us et coutumes du pays, ayant peu de respect pour ses lois et institutions (notamment l’interdiction de posséder des esclaves) et voulant vivre comme bon leur semblait. Sentant l’unité du pays menacée, le gouvernement mexicain décida d’abroger toutes les mesures favorables qui leurs étaient accordées, ce qui mit le feu aux poudres. Des escarmouches éclatèrent obligeant l’armée mexicaine à abandonner certaines places stratégiques. Santa Anna (Antonio de Padua Maria Severino Lopez de Santa Anna) fut chargé de rétablir l’ordre et de préserver l’intégrité nationale, avec une armée 6000 hommes pour la plupart recrutés de force (leva) et peu experimentés, mal équipée et surtout pourvue d’un armement désuet. Du côté des insurgés au Texas un homme important, le Général Sam Houston, charge un certain James Bowie (inventeur du célèbre Bowie-knife et esclavagiste notoire) de détruire le Fort Alamo. L’objectif est de préparer une armée plus au Nord. Arrivés sur place, Bowie et une centaine de volontaires prennent leur temps pensant l’armée mexicaine encore loin. À cette centaine d’hommes s’ajoute une trentaine de soldats sous les ordres du jeune William Travis, lieutenant-colonel de la jeune armée Texane en formation. Ces deux hommes qui vont écrire avec héroïsme l’une des plus grandes pages de l’histoire de leur pays, sont rejoints par le (déjà) légendaire Davy Crockett (citoyen des États-Unis) à la recherche d’un nouveau départ après sa défaite aux élections au Congrès.

Le siège

L’armée Mexicaine arriva bien plus tôt que prévu et, surpris, les insurgés se retranchèrent à la hâte dans le fort. Le Général Santa Anna proposa une reddition sans conditions (offre généreuse la plupart des défenseurs du fort étaient étrangers au Mexique) faute de quoi la garnison serait passée par les armes. Travis répondit non sans panache par un coup de canon. C’est alors que le Drapeau Rouge fut hissé du haut du clocher de l’église de la ville. Tous les défenseurs d’Alamo comprirent alors qu’aucun d’entre eux ne serait épargné lors de l’assaut, qui s’annonçait imminent. Le Colonel Travis envoya des missives dans tout le pays (comprendre : aux Etats-Unis ce qui pour les mexicains constituait une trahison) demandant des renforts. Il prévint qu’il préfèrerait la mort à la capitulation dans sa célèbre lettre au gouvernement de la révolution. Le siège fut marqué par d’intenses pilonnages au canon et par un assaut manqué de deux heures qui mobilisa plus de 500 soldats mexicains. Santa Anna décida alors de jeter une bonne partie de ses forces dans la bataille et d’attaquer par les quatre côtés du Fort. Quant aux défenseurs, ils n’obtinrent presque aucun renfort, si ce n’est une trentaine d’hommes portant à 189 le nombre des assiégés.

La situation était totalement désespérée pour les insurgés. Un moment important, d’une extraordinaire intensité allait avoir lieu. C’était le moment du choix. Tous les défenseurs choisirent de rester et de se battre. Selon la légende, Travis rassembla ses hommes et traça un trait sur le sable, invitant tous ceux qui le désiraient à rester à ses côtés pour combattre jusqu’à la mort et se sacrifier pour la toute jeune république du Texas dissidente du Mexique. Tous les défenseurs franchirent la ligne scellant ainsi leur destin vers une mort certaine mais héroïque. Il existe une légende indiquant qu’une seule personne refusa, préférant tenter sa chance en fuyant durant la nuit. Ce serait un soldat d’origine française (un certain Louis Rose) qui aurait connu les guerres napoléoniennes.

L’assaut final

Vers 5 heures du matin, l’armée mexicaine, en position, attaqua Alamo avec plusieurs milliers de soldats. Si l’assaut ne dura qu’un peu plus d’une heure, il fut d’une violence extrême. Dans un premier temps, les insurgés, appuyés par leur artillerie, causèrent de terribles pertes aux Mexicains. Des bataillons entiers furent décimés et un Général fut même blessé au combat. Puisant dans ses réserves, Santa Anna arriva à ouvrir une brèche dans le fort et la bataille se poursuivit à l’intérieur par un effroyable corps à corps. Travis fut tué au tout début de l’assaut d’une balle dans la tête alors qu’il tirait du haut d’un mur. Bowie, tombé gravement malade pendant le siège, perdit la vie dans son lit (on dit aussi qu’il se cacha sous un matelas). Quant à David Crockett, certains pensent qu’il mourut au combat alors que d’autres, appuyés par le témoignage d’un officier mexicain, pensent qu’il fut fait prisonnier et exécuté comme l’exigeait la loi. Alamo était tombé...

Le bilan de l’assaut était dramatique, l’Armée Mexicaine payant très cher cette victoire : si les 189 défenseurs du Fort furent tués, Santa Anna vit son armée amputée de plusieurs centaines de soldats.

Conclusion

Au grand dam du général Santa Anna et du gouvernement central, la chute d’Alamo n’effraya pas les insurgés. Bien au contraire, ses défenseurs devinrent des martyrs dont la mort ne put rester vaine. Travis, qui emmena ses hommes à une mort certaine, occasionna non seulement des pertes importantes affaiblissant l’armée mexicaine, mais il l’aura également retardée dans son avancée vers le nord destinée à nettoyer le Texas de tous les insurgés. Plus au nord, ce délai permit au Général Sam Houston de recevoir des renforts en hommes, vivres, armes, munitions et argent des États-Unis et de constituer une armée qui défit celle de Santa Anna quelques semaines plus tard à San Jacinto dont la vallée raisonne encore du cri de ralliement « Remember Alamo ! ». Prisonnier, le général mexicain (qui n’était alors pas Président de la République) dut se résoudre à donner l’ordre à ses troupes de quitter le Texas en échange de sa vie. Ordre qui n’aurait pas dû être appliqué par une armée dont le chef était prisonnier. Il ne faut pas oublier que le gouvernement mexicain en envoyant une armée défendre l’intégrité de son territoire ne faisait que son devoir. Devant la puissance naissante des États-Unis que pouvait faire un Mexique en retard d’une guerre (les Mexicains utilisaient des armes qui avaient servi à Waterloo). Napoléon Ier l’avait bien compris en vendant la Louisiane. Plus tard la guerre mexicano-américaine le confirmera.

Il serait abusif par ailleurs de sanctifier Alamo, car le désir du Texas de s’affranchir du Mexique procédait aussi d’un refus de sa part d’abolir l’esclavage comme l’avait décidé le Mexique en 1829.

sources wikipedia