STADE TOULOUSAIN : 19

10/06/2012 09:44

 

Le Stade Toulousain s'offre son 19ème Brennus

top 14. Toulouse, champion en titre, conserve son titre.

Le Stade Toulousain s'offre son 19ème Brennus
Le Stade Toulousain s'offre son 19ème Brennus
Le Stade Toulousain s'offre son 19ème Brennus


18-12 comme en 1989En voilà un doublé ! En décrochant son 19e titre de champion de France, le Stade Toulousain est donc devenu la première équipe à réaliser le doublé de deux succès consécutifs en finale depuis Biarritz en 2004/2005 et 2005/2006. Le Stade n'avait pas réalisé pareil exploit depuis les saisons 1995/1996 et 1996/1997. Si on ajoute à ce nouveau Brennus la Coupe d'Europe remportée en 2010 dans ce même Stade de France et le Brennus de 2008, le club toulousain est incontestablement le roi des finales. Face à Toulon, l'outsider, sevré de titre depuis vingt ans, son savoir-faire l'a encore mis à l'abri d'une mauvaise surprise même s'il a senti le vent du boulet varois dans les dernières minutes.

Et Toulouse a poussé la coquetterie jusqu'à faire un copier-coller du score de la dernière finale entre les deux équipes. Mais contrairement à celle de 1989, ce dernier rendez-vous, triste sur le plan du jeu, a offert le même scénario que celui des demi-finales avec aucun essai. Comme nous le subodorions hélas hier dans notre présentation de la rencontre.

Pour boucler victorieusement cette saison aux contours piégeux, le Stade avait emmené dans ses sacs, l'arme atomique. Une première ligne façon «Monstres et compagnie» : Steenkamp, Servat, Johnston. Un total d'environ 365 kilos. Une première ligne qui n'avait été formée jusque-là que durant environ 161 minutes Top 14 et Coupe d'Europe compris. Il ne faut donc jamais désespérer.

De plus, Guy Novès avait accueilli comme une aubaine que son équipe ait souffert en mêlées à Toulon. Le manager toulousain avait transformé à dessein le terme souffrance en humiliation pour mieux piquer ses joueurs durant la semaine. La motivation fut telle que lors d'un entraînement, la machine à mêlées a rendu l'âme. Celle de Toulon, privée de Hayman n'a jamais vraiment existé ; Kubriashvili payant l'enchaînement des matches.

Malgré tout, le Stade ne put paradoxalement jamais respirer. La faute à trop d'en-avants (le capitaine Dusautoir en commit par exemple deux énormes en première mi-temps) dans cette rencontre déjà suffisamment cadenassée par les défenses et le travail d'orfèvres des employés aux rucks.

Kubriashvili et la double peine

Comme en demi-finale, le pied de Luke Mc Alister sanctionna toutes les pénalités concédées par les Toulonnais dans ce domaine. Encore une fois, le Stade se montra patient même si les sorties conjuguées de Servat et Bruno pendant dix minutes ont accouché d'une succession de fautes des champions de France. Le retour du talonneur international a coïncidé avec le tournant du match quand Toulon, une nouvelle fois emporté en mêlées, subit une double peine avec une pénalité encaissée et l'exclusion temporaire de Kubriashvili.

Conscient de l'aubaine, le Stade donna un terrible coup d'accélérateur et ouvrit quelques brèches (percée de Mc Alister notamment) sans toutefois sceller définitivement le sort du match et s'éviter des dernières minutes éprouvantes durant lesquelles les Toulousains, arc-boutés sur leur ligne, créèrent une nouvelle fois une œuvre de solidarité. Le credo d'une saison vraiment particulière jusqu'à cette composition d'équipe bouleversée à l'échauffement (blessures et choix stratégiques) pour une préparation d'avant-match enrobée de beaucoup de pleurs.

STADE TOULOUSAIN 18 - RC TOULON 12

MT: 9-9; 79. 612 spectateurs; arbitre: M. Poite.

Vainqueurs: 6 P Mc Alister (2, 22, 35, 42, 64, 68)

Vaincus: 4 P Wilkinson (1, 28, 32, 44)

Evolution du score: 0-3, 3-3, 6-3, 6-6, 6-9, 9-9/12-9, 12-12,15-12, 18-12.

STADE TOULOUSAIN: Poitrenaud; Clerc, David (Jauzion, 61), Fritz, Matanavou (o) Mc Alister (Beauxis, 71) (m) Doussain (Burgess, 45); Dusautoir (cap), Picamoles, Bouilhou (Nyanga, 69); Albacete, Maestri (Lamboley, 76); Johnston, Servat, Steenkamp (Human, 76)-Rempl. Temp.: Bouilhou par Tolofua (54-62)

Exclu. Tempo.: Servat (52, brutalité)

RUGBY CLUB TOULONNAIS: Lapeyre; Palisson, Bastareaud, Giteau, Smith (o) Wilkinson (m) Tillous-Borde; Armitage, Fernandez, Van Niekerk (Gunther, 69); Shaw (Samson, 61), Botha; Kubriashvili, Bruno (Ivaldi, 71), Lewis-Roberts (Emmanuelli, 74)-Rempl. temp.: Van Niekerk par Ivaldi (54 à 62), Gunther par Chilachava (68 à 74).

Exclu. Tempo.: Bruno (52, brutalité), Kubriashvili (64, faute technique à répétition)

La note du match: 9/20

Les hommes du match: Gurthrö STEENKAMP, William SERVAT, Luke McALISTER (Stade Toulousain)