Philipp Kohlschreiber caresse la balle. Jo-Wilfried Tsonga la triture. L'Allemand dispute son premier quart de finale en Grand Chelem. Le Français son huitième.«Ce n'est ni Nadal, ni Federer, ni Djokovic, et ça me laisse une chance d'aller en demi-finales» expliquait le Manceau avant la rencontre. Avant d'ajouter prudemment : «Mais rien n'est fait d'avance». Effectivement. S'il est le premier à s'offrir une balle de break (dans le 8e jeu), il est poussé à disputer un jeu décisif par un adversaire jouant sa carte à fond. Largement en tête (6 points à 1), le numéro 1 français s'en est finalement sorti à sa cinquième occasion, d'un ace au T (7-6 [5] en 47').

Jo-Wilfried Tsonga décroche sa deuxième demi-finale de rang à Wimbledon, la quatrième au total en Grand Chelem après l'Open d'Australie 2008 et 2010.De quoi lui donner des ailes ? Pas vraiment, Philipp Kohlschreiber signant le premier break du match sur un revers trop long (2-0, 3-0 puis 4-1). Moins précis, commettant plus d'erreurs et s'agaçant volontiers, Jo-Wilfried Tsonga, pourtant revenu à 4-4 mais mené 5-4, 30/40, est "pris" à la volée sur un passing de revers (6-4 Kohlschreiber en 38'). Les compteurs sont remis à zéro, et le numéro 6 mondial alterne toujours le bon et le moins bon. Malgré cinq occasions de break dans le seul septième jeu, c'est bien le moins bien classé des deux hommes, très calme, qui fait la course en tête jusqu'au jeu décisif. Un jeu décisif dans lequel Jo-Wilfried Tsonga prend ses responsabilités, virant en tête sur un service gagnant extérieur (7-6 [3] en 58').

Un tournant, Philipp Kohlschreiber lâchant prise dans le quatrième set (6-2 en 25 petites minutes). Sur un dernier passing de coup droit qui prend la ligne, Jo-Wilfried Tsonga décroche sa deuxième demi-finale de rang au All England Club. La quatrième au total en Grand Chelem, après celles de l'Open d'Australie, en 2008 et 2010. «Philipp a bien joué, bien servi. Il était même meilleur que moi en fond de court. Je suis tellement heureux, a-t-il lancé au micro de la BBC. Je vais avoir une deuxième chance d'aller en finale.» Jo-WIlfried Tsonga a assuré l'essentiel. Une autre histoire commence
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